Baisse des émissions de gaz à effet de serre en France en 2023 : une (vraie) bonne nouvelle ?
TL;DR : Trop long ; pas lu
La récente annonce de la baisse de 5,8% des émissions de gaz à effet de serre en France par rapport à 2022, faite par Gabriel Attal reprenant les chiffres de l’organisme CITEPA, a été accueillie comme une lueur d’espoir dans la lutte contre le changement climatique. Cette baisse, meilleure que l’estimation provisoire donnée en mars (4,8%), est attribuée à trois secteurs principaux : les bâtiments (-5%), l’industrie (-9%), et la production d’énergie (-8%).
Les transports, qui représentent 31% des émissions en France, ont également enregistré une baisse de 4%. Cependant, les émissions du secteur aérien ont connu une hausse alarmante de 16%, mettant en lumière la nécessité de mesures spécifiques dans ce domaine. De même, les émissions de gaz à effet de serre agricoles sont en recul de 1,6%, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.
Cette baisse des émissions est perçue comme plus conjoncturelle que structurelle, notamment en raison de la coupe de 2 milliards dans le budget de la transition écologique en février 2024. De plus, les forêts françaises absorbent aujourd’hui deux fois moins de carbone qu’il y a dix ans, soulignant l’urgence de renforcer les puits de carbone.
La Stratégie Nationale Bas-Carbone prévoit de doubler les puits de carbone, mais le budget carbone 2019-2023 n’est pas respecté, avec des puits de carbone en « baisse historique ». Le Haut Conseil pour le Climat a même déclaré que la France n’est pas prête à faire face aux enjeux climatiques actuels, appelant à des changements structurels et des actions concrètes pour atteindre la neutralité carbone.
